«Selon l’église catholique les rapports homme-femme sont basés sur l’amour mutuel, l’entre-aide et la fidélité. Au chapitre 1 et 2 de la genèse, Dieu nous dit que l’homme et la femme sont faits à son image. Dieu a créé l’homme et de l’homme il a créé la femme pour le sortir de la solitude et Dieu les a bénis.
Selon la volonté de Dieu l’homme et la femme doivent s’aider mutuellement pour vivre heureux, ils doivent se sacrifier l’un pour l’autre, s’aimer, se porter assistance. Dieu dit que la femme doit se soumettre à son époux et comme dit, ils sont tous deux à l’image de Dieu, l’époux également se soumet à sa femme parce qu’ils se doivent respect, soutien, amour et fidélité. Dieu a toujours prôné l’amour, donc on ne peut parler de violence. Mais dans la société nous voyons que certains hommes comme des femmes sont violentés par leurs conjoints. Il faut former et sensibiliser les gens sur la question de la violence.
Pour l’église catholique, l’accent est mis sur les rapports entre les conjoints. Avant de sceller les mariages et nous tenons plusieurs séances où on aborde les questions des relations homme et femmes selon le plan de Dieu. Et pourtant force est de souligner que les Violences faites aux femmes sont devenues un phénomène récurent au Mali et de plus en plus de nouveaux cas se présentent sous des formes criminelles.
L’absence de loi spécifique sur les violences basées sur le genre freine les actions des défenseurs de la promotion de la femme. Contrairement à ce que déclarent certains acteurs de la place, l’Assemblée nationale n’a encore reçu aucune proposition de loi contre les VBG. Et au niveau du département de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, la question semble sensible au point que l’on hésite à se prononcer dessus. Le département a chargé le programme national de lutte contre l’excision (PNLE) tarde à se saisir du dossier en vue d’une proposition de loi est la phrase souvent attendue dans les coulisses du ministère de la promotion de la femme. Combien allons- nous encore enregistrer des morts, soigner des femmes mutilées avant de voter une loi contre les VBG ? Les autorités doivent prendre leur responsabilité, le ministère de tutelle doit défendre son dossier pour qu’enfin les députés jouent leur partition.
Khadydiatou SANOGO/Maliweb.net
Dossier réalisé avec le soutien de l’Institut Panos de l’Afrique de l’Ouest